LE CAIRE – Un tribunal égyptien a prononcé dimanche des peines d’emprisonnement à perpétuité contre 38 personnes, dont un homme d’affaires auto-exilé dont les publications sur les réseaux sociaux ont contribué à déclencher des manifestations anti-gouvernementales.
Vingt-trois des condamnés à perpétuité ont été jugés par contumace, dont Ali, selon un tribunal pénal égyptien qui traite les affaires liées au terrorisme.
Le tribunal a également condamné 44 autres personnes, dont des enfants, à des peines de prison allant de cinq à 15 ans pour les mêmes chefs d’accusation. Vingt et un ont été acquittés, selon l’avocat Ossama Badawi.
Les condamnés ont été reconnus coupables d’une série d’accusations, notamment d’incitation à la violence contre les forces de sécurité et les institutions de l’État. L’affaire est née des manifestations de 2019 dans la ville portuaire de Suez, à l’embouchure du canal de Suez.
Les autorités de l’époque ont arrêté des centaines de personnes au Caire et dans tout le pays. Beaucoup ont été libérés, mais d’autres ont été renvoyés en jugement.
Les groupes de défense des droits ont critiqué à plusieurs reprises ces condamnations massives en Égypte et ont appelé les autorités à garantir des procès équitables.
Le gouvernement égyptien a emprisonné des milliers de personnes ces dernières années, principalement des islamistes, mais aussi des militants laïcs impliqués dans le soulèvement du printemps arabe de 2011 qui a renversé le dirigeant de longue date Hosni Moubarak.